Tristan Laffontas

Pata Negra et Romanée Conti

Tristan

Imaginez un jambon ibérique d'une qualité inégalée, sa saveur riche révélant les secrets de son élevage ancestral. Dans cet épisode, c'est exactement l'exploration que je vous propose, Tristan, fondateur du club Pépites. Avec passion, je vous entraîne dans les profondeurs de la péninsule ibérique pour décrypter les nuances de l'élevage des cochons en Espagne et les dilemmes posés par les sels nitrités en charcuterie. Je vous partage également mon engagement personnel à vous garantir des produits intègres et authentiques, en dépit des pratiques douteuses qui peuvent parfois entacher cette industrie.

Laissez votre palais s'aventurer encore plus loin, car notre périple nous mène à la découverte de Romanée Conti, cette pépite de la Bourgogne que peu ont le privilège de savourer. J'ai eu l'honneur de participer à une dégustation des 7 crues rouges et je vous dévoile les coulisses de cette expérience unique. Et parce que l'exclusivité fait partie de notre ADN au club Pépite, je partage avec vous les esquisses d'un événement oenologique qui promet d'être aussi rare que mémorable. De plus, mon récent voyage à Madagascar, où j'ai visité la plus grande ferme de caviar au monde, ajoute une dimension exotique et raffinée à notre aventure gustative.

Enfin, vous êtes conviés à marquer vos calendriers pour le 13 juin, une date qui s'annonce historique pour notre club. Un membre passionné orchestre notre tout premier événement dédié au vin, promettant des émotions gustatives inoubliables avec un Château Pavie 1945. Ce rendez-vous s'annonce comme une célébration de l'amour du vin et de la convivialité qui nous unissent. Un moment à ne pas manquer, qui témoigne de notre quête constante pour vous offrir des expériences authentiques et exclusives.

Speaker 1:

Bonjour à tous. Je m'appelle Tristan. Je suis le fondateur d'un club de passionnés de bons produits qui s'appelle Pépite. Vous êtes sur le huitième épisode de mon podcast. Je suis très content d'avoir atteint ce nombre d'épisodes et que vous soyez toujours là avec moi. Aujourd'hui, ça va être un épisode un peu particulier puisque je vais sauter une ou deux rubriques étant donné que, tout simplement, je manque de temps. Je reviens à peine d'un long déplacement dans le sud de la France je vous en parlerai un peu plus en détail tout à l'heure et je repars demain pour aller dans le nord de la France. Vous me direz je ne peux enregistrer ce podcast depuis n'importe où. je ne suis pas obligé d'être chez moi ici à Paris. Néanmoins, il s'avère que ces déplacements me prennent beaucoup de temps. Déjà, je transporte en voiture, mais aussi quand je suis avec des producteurs ou avec des vignerons, évidemment, vous en noter, je n'ai pas forcément le temps d'enregistrer ce podcast. Donc, aujourd'hui, je vais vous parler de Patanegra et de Romanekonti, à l'instar de l'objet de la newsletter que vous avez probablement déjà reçu.

Speaker 1:

Patanegra, je vais vous parler notamment de deux producteurs fantastiques qu'on a déjà mis en avant dans ce club Juan Perro Domecq et Maison DSA. Mais surtout, puisque c'est l'objet de ce podcast. Je vais rentrer un petit peu dans le détail de ce que j'ai découvert quand je suis allé les rencontrer. Pardon, je suis allé rencontrer uniquement Maison de, l'essa, pas à Rouen, pérou de Mec, puisque la première fois qu'on les a mis en avant dans le club, c'était autour du Covid, et donc j'avais pas pu me dépenser sur place, me rendre sur place. Je vais vous parler de ce que j'ai découvert là-bas et je vais aussi clarifier, j'espère pour vous, les différents labels de Patanégra, pourquoi on en est arrivé là, été aussi compliquée, et pourquoi, au final, je ne suis pas très sûr qu'à la fin de ce podcast, ce sera beaucoup, beaucoup plus clair pour vous, roman et Conti, je vais en parler dans ma section entrepreneuriale.

Speaker 1:

Je vais vous raconter comment on s'est retrouvé à organiser cet événement complètement hallucinant qui, aujourd'hui, en rend encore fou tout le monde, autant les membres qui ont pu y participer que ceux qui n'ont pas pu y participer, autant les membres qui ont pu y participer que ceux qui n'ont pas pu y participer Événement dans lequel on a dégusté les 7 crues rouges du même millésime du domaine de la Romanée Conti, dont une bouteille de la Romanée Conti puisque, si vous le savez, il y a en tout 7 crues rouges. Donc, il y a forcément la Romanée Conti. Je vous terminerai par un teasing d'un événement qui devrait peut-être arriver. J'en suis jamais sûr à 100%, mais si c'est le cas, vous aurez été les premiers, au moins au courant que ça peut arriver. Alors, la patinée gras, ça fait vraiment partie de ces produits qui font rêver.

Speaker 1:

À chaque fois que j'ai refait le site ou que j'ai dû faire une sélection de produits qu'on met en avant dans ce club, c'est rare qu'il n'y ait pas une photo de Patanegra, parce que c'est quelque chose qui parle à tout le monde, ou en tout cas à beaucoup de gens. Les gens savent que la Patanegra, c'est la version très, très, très haut de gamme d'un jambon, en l'occurrence espagnol, et il s'avère que ça a failli perdre de sa superbe, la pata negra. Le pata negra d'ailleurs, puisque ce qu'il faut bien comprendre, c'est que pata negra, c'est espagnol et à la base, c'est un jambon de porc ibérique, ou ibérico en espagnol. Ça, c'était historique.

Speaker 1:

C'est une race qui est vraiment endémique de l'Espagne et, au fil des années, dans le courant du XXe siècle, les espagnols se sont rendus compte qu'il y a une autre race de cochon qui ressemble pas mal aux patanégra, qui a d'ailleurs les poils des pattes qui sont noirs, c'est pour ça qu'on l'appelle comme ça et c'est la race duroc. Le duroc, c'est un peu l'équivalent de notre large white en France. C'est un cochon qui est très productif, en tout cas beaucoup plus que l'iberico ou que le mangalitsa, pour prendre un autre exemple de race de cochon, ou le pormard de bigorre, beaucoup plus productif et qui, malgré tout, ressemble pas mal à l'iberico. Donc, des espagnols malins se sont dit on va croiser les deux cochons, comme ça, on aura toujours quelque chose qui ressemble à ce qu'on aime et ça va pas trop choquer nos clients.

Speaker 1:

Mais par contre, on pourra avoir un rythme accéléré de production de jambon, donc vendre plus probablement des jambons un peu plus gros et puis gagner plus d'argent à la fin, qui est heureusement complètement entendable et acceptable quand on parle d'une famille, potentiellement, de paysans, frères et soeurs, de l'Espagne, dont le seul but c'est de vivre de leur production. C'est pas du tout une critique de vous raconter ça, sauf qu'il y a eu une dérive à ce phénomènes qui que de plus en plus d'éleveurs se sont mis à faire ça et progressivement déjà, on ne savait plus trop quel cochon était de quelle race et ça a commencé à embrouiller les clients en Espagne, mais aussi partout dans le monde. Ce qu'il faut avoir comme chiffre que j'ai noté, c'est qu'entre 2008 et 2012,. La production de cochons, qui était 100% ibérique, donc qui n'avait jamais été croisée avec un duroc, elle est passée de 517 000 à 143 000 en 4 ans. C'est drastique Et donc, ça a été un des nombreux signaux d'alerte qui nous fait dire au gouvernement espagnol il est temps de faire quelque chose et de clarifier tout ça, parce qu'un peu tout le monde pouvait vendre de la pata negra sans qu'on sache vraiment ce qu'il y avait derrière. Très bonne nouvelle pour le cochon ibérique, mais aussi pour nous, consommateurs et passionnés de très bons produits, c'est qu'en 2014,. Il y a un décret royal qui est tombé qui a clarifié tout ça, et je vais vous l'expliquer dans quelques instants Pourquoi c'est si important que ça.

Speaker 1:

Le cochon ibérique, et en l'occurrence la patane gras, c'est une race, déjà à l'instar du bœuf wagyu, c'est une race qui va produire beaucoup de gras intramusculaires, qui est en opposition au gras être extramusculaire. Si vous pensez à ce qu'il y a par-dessus vos abdos, je ne veux pas que vous ayez des super plaquettes en choc de chocolat, mais par-dessus, souvent, on met une petite couche de gras. Cette petite couche de gras, c'est du gras extramusculaire, donc il est autour, souvent. Quand on parle de la viande qu'on mange, c'est le morceau gras qu'on enlève, même si des fois, dans le porc Mangalitsa par exemple, il est vraiment exceptionnel et ça vaut le coup de le garder.

Speaker 1:

Le gras intramusculaire, par contre, c'est des petites veines de gras qui sont à l'intérieur du muscle. C'est ce qu'on va trouver dans le boeuf Wagyu. Vous avez peut-être l'image de cette viande très marbrée ou persillée. Et c'est exactement ce qu'on va retrouver aussi dans le porc ibérique. Mais d'autres, il y en a plein d'autres.

Speaker 1:

C'est juste qu'en Espagne, il y a toute une culture autour de ce porc ibérique et de ce jambon qui en fait un des plus grands jambons au monde. C'est pour ça que, moi, je suis content Quand je sais qu'il y a un décret royal qui dit on va clarifier tout ça et au moins, quand vous achèterez un produit, vous saurez exactement ce que vous allez acheter. Alors, concrètement, je vais rentrer dans les détails, restez avec moi, vous allez voir, c'est au final plutôt simple. C'est juste qu'il faut avoir un bon moyen mnémotechnique pour s'en rappeler. J'espère qu'après cette vidéo ou ce podcast, ce sera votre cas.

Speaker 1:

Il n'y a qu'un seul patin et gras. Je m'en veux parce que, plus tard, je ne sais plus si je vais dire un ou une patin et gras. J'ai toujours dit une, mais je me demande si ce n'est pas le patin et gras. Il n'y en a qu'un seul. C'est celui qui est étiqués avec une étiquette noire. Quand je dis étiquette, c'est pas une étiquette en papier collée sur le blister de tranches déjà coupées, non, non, c'est une étiquette qui est accrochée à la pâte du jambon. C'est une étiquette qui est officielle, qui fait partie de l'AOP et, en plus, qui a ce double tampon du décret royal, dont je viens de vous parler, de 2014.

Speaker 1:

Ça, c'est le seul qui peut vraiment s'appeler Pata Negra. Pourquoi? Parce que c'est le seul qui est 100% ibérique. Mais ce n'est pas tout. Avant d'aller plus loin dans le détail, je vais d'abord vous donner une vue d'ensemble, un peu de recul. Il y a quatre couleurs de labels.

Speaker 1:

Dans l'ordre on commence par noir, puis rouge, ensuite vert et enfin blanc, et après, il y a tout le reste, le jambon serrano, tout ça. Ceux-là, on va les mettre de côté, on oublie pour l'instant. Ce n'est pas le sujet de cette vidéo, c'est autre chose Là noir, rouge, vert, blanc, noir. Vous l'aurez compris, c'est le mieux, mais aussi le plus cher. Pourquoi? Parce que c'est un port 100% ibérique.

Speaker 1:

Donc, comme je vous l'ai dit, c'est un port qui est peu productif. Mais en plus de ça, peu productif, ça veut dire quoi? Ça veut dire qu'il faut attendre beaucoup plus longtemps avant d'avoir le droit de l'abattre, avant que ça ait du sens d'un point de vue éleveur, de l'abattre, parce que sinon il est trop petit, donc il n'est pas productif. Mais en plus de ça, maintenant, la loi définit une durée minimum, donc ça va être plus de deux ans avant d'abattre le cochon. Mais en plus de ça, il y a d'autres règles qui sont en place.

Speaker 1:

Chaque port ibérique label noir doit la belle noire, doit avoir au moins un hectare d'espace dans lequel il peut vivre. Donc, il est vraiment en pleine nature Et ça paraît énorme. C'est énorme. D'ailleurs, je peux vous confirmer, pour être rendu sur place, dans la production de Juan Ignacio, qui est l'éleveur qui bosse avec Florence de Maison de.

Speaker 1:

L'essa. Si vous êtes membre du club, vous savez de qui je parle. Lui, il a même plus que ça. Je, lui, il a même plus que ça. Je crois que c'est pas loin de 2 hectares par cochon, tellement il a d'espace.

Speaker 1:

C'est pas l'espace qui manque là-bas, il y a d'autres choses. Il y a d'autres problématiques, notamment de l'eau, mais j'en parlerai plus tard. 1 hectare minimum par animal, mais aussi nourri au gland. Vous connaissez sûrement l'expression des bellotas. Bellotas, on le prononce à la française, bellotas, ça veut dire glands, et en fait, un porc ibérique, la belle noire donc, qu'on va avoir d'appeler patanégra, doit avoir mangé exclusivement des glands pendant la période de montanera.

Speaker 1:

La période de montanera, c'est la période de l'année dans laquelle les glands tombent des arbres et les cochons vont pouvoir les manger. Ce qui est pratique avec ces arbres, c'est que les glands tombent progressivement. Ils ne tombent pas tous d'un coup, ils tombent dans une période qui est plutôt vers la fin de l'année. Je vais essayer de vous retrouver la période. Je crois que c'est d'octobre à mars environ. Oui, c'est ça, je confirme, c'est bien d'octobre à mars. Donc, pendant toute cette période, les cochons ne doivent être nourris que de ça Et, bien sûr, ils peuvent se nourrir de ce qu'ils veulent. Ils veulent qu'ils aient son temps de liberté. Donc, ils vont aussi manger des insectes par terre et de l'herbe. Rappelez-vous de ça, de l'herbe Très important. J'en reparlerai tout à l'heure dans la partie sécheresse. Si vous avez suivi ces règles-là, vous avez le droit d'appeler et que vous êtes en Espagne, vous avez le droit d'appeler votre cochon un patin négra Ou une patin négra. On ne va pas y arriver.

Speaker 1:

Deuxième label, l'étiquette rouge. Dès qu'on passe au label numéro 2, le rouge, on n'est plus sur du 100% ibérique, on est sur du croisement entre ibérico et du roc, la fameuse race qui vient des Etats-Unis. En l'occurrence, pour l'étiquette rouge, c'est entre 75 et 50% de race ibérique. Mais on garde les deux notions précédentes, qui est nourrir le gland pendant cette fameuse période de la montanera et un hectare minimum par cochon.

Speaker 1:

Donc, la belle rouge, c'est quand même génial. C'est juste un peu plus productif. Donc, ça permet d'avoir un produit qui coûte un peu moins cher. Franchement, vous avez d'excellentissimes produits qui sont étiquetés la belle rouge. Il ne faut vraiment pas cracher dessus, absolument pas.

Speaker 1:

Un cochon qui a passé sa vie en pleine nature et qui a mangé ce qu'il voulait, et notamment des glands, pendant toute, il sera forcément très, très bon. Enfin, en tout cas, il a de très grandes chances. Ensuite, on commence un petit peu à bouder l'étiquette verte. Donc, là, on est toujours entre 75 et 50%, d'ailleurs, c'est pareil pour le dernier. Mais par contre, là, c'est élevage plus ou moins intensif. Il va manger que de l'herbe.

Speaker 1:

Donc là, il n'y a aucune obligation que ce cochon mange des glands pendant la montagne. Alors pourquoi, me direz-vous, s'ils sont quand même en plein air? il faut trouver le terrain, il faut avoir le bon terrain, et puis il faut avoir un terrain sur lequel il y a des glands à ce moment-là. Il faut savoir qu'il y a beaucoup d'éleveurs de cochons en Espagne, qui vont faire bouger leurs élevages pendant la période de la montagne pour les emmener sur un lieu qu'ils vont louer à quelqu'un qui a le bon terrain, pour que les cochons puissent manger des glands, parce que peut-être que sur leur terrain à eux, il n'y en a pas.

Speaker 1:

Donc, c'est un coût à nouveau. C'est une logistique, c'est complexe. Le verre ne mange pas de glands, ce qui va lui donner moins de gras, très musculaire particulièrement. Et enfin, je crois qu'on l'oublie, puisque là, c'est élevage intensif. Pour le vert, on était à 100 m² minimum par animal, ce qui est pas mal quand on compare au poulet d'élevage, par exemple, mais là, le blanc, on est à 2 m² minimum.

Speaker 1:

Donc, là, c'est vraiment deux élevages intensifs, pourquoi pas? C'est très bien qu'il y ait cette possibilité Et, franchement, ce décret royal, je le trouve très bien fait, puisqu'il permet quand même à des éleveurs de faire un élevage plus intensif, donc plus rentable, donc moins coûteux à la fin, et ça permet de donner des produits quand même de qualité, à des gens qui souhaitent en avoir, mais qui n'ont pas les moyens de se payer une patte à l'égard. Donc, je ne suis pas du tout dans une critique de ce truc là et j'essaie de ne jamais l'être. Néanmoins, quand je reprends le prisme de recherche de l'excellence dans laquelle on est dans ce club, évidemment, moi je vais avoir tendance à mettre de côté ce type de cochon à ce prix là, peut-être aller chercher autre chose.

Speaker 1:

Pourquoi pas un port manga vraiment fantastique, mais ce sera le sujet d'un autre podcast. Voilà, j'espère que j'ai bien clarifié pour vous les différents labels. Je vous le refais au cas où Noir, c'est de la pâte à négras. Ensuite, rouge, vert et blanc sont tous croisés plus ou moins avec du roc, et seul le rouge, qui est le deuxième, doit également continuer à manger des glands pendant cette période-là. C'est juste qu'il est croisé avec un du rock.

Speaker 1:

Donc, en gros, les labels noirs et rouges sont franchement des labels fantastiques. Alors, n'hésitez pas à regarder aussi toujours les appellations, puisque, vous le savez, l'objet de ce podcast, ce n'est pas de vous vendre les produits que je me vends sur le club. Première raison, c'est que je ne gagne pas d'argent sur ces produits Et deuxième raison, c'est que là, je m'adresse à un public beaucoup plus large. Donc, je vous donne des conseils au global pour pouvoir trouver une bonne pâte à négras, en l'occurrence, les AOP, ce qui s'appelle D-OP en Espagne ou AOC en France. On parlait de l'AOP puisque c'est européen. C'est une très bonne AOP. Elle protège beaucoup le consommateur et elle encadre énormément la production de cochons ibériques. Et si vous voyez une AOP sur votre cochon ibérique, vous pouvez être certain déjà qu'on va cocher énormément de cases. Alors, ce n'est pas parfait. Je vais vous donner un exemple qui m'a pas mal surpris.

Speaker 1:

Quand je suis allé dans l'Extrémadura, pas très loin de Séville, avec Florence de Maison d'Essa, elle m'expliquait qu'elle elle avait voulu aller plus loin et que son jambon soit bio. Très bien, globalement, dans 90% des cas, aller chercher du bio, c'est une très bonne démarche et c'est génial parce que ça impose des choses que souvent on ne voit pas, nous en tant que consommateur, mais qui sont très, très bonnes pour nous. Je le dis parce qu'en ce moment, il y a une petite musique depuis quelques années, de le bio. C'est pas si bien que ça, évidemment, il y a des dérives. Mais global voulu aller plus loin et donc faire des jambons bio. Sauf que le paradoxe donc, bio, ça veut dire pas produits chimiques, que des aliments bio qui vont nourrir le cochon quand c'est pas la période de Montanera, etc. Vous connaissez le pitch.

Speaker 1:

Le paradoxe, c'est que dans la OP, les éleveurs sont obligés d'utiliser des sels nitrités c'est ce que m'expliquait Florence dans leur jambon. Le sel nitrité, c'est quand même très décrié, surtout en grande consommation. Mais même a priori, il n'y a pas de dose minimum. C'est comme l'alcool. Il n'y a pas de dose minimum qui est bonne pour la santé. Sels nitrités non plus, donc au.

Speaker 1:

Je partage toujours ma philosophie, parce que j'ai eu la chance de rencontrer beaucoup de gens et de me poser souvent la question Dans la charcuterie. Je n'ai pas éliminé de mon alimentation les charcuteries avec des salinitrités, parce que c'est très compliqué et qu'il y en a encore trop peu, mais évidemment, je favorise celles qui n'en ont pas. À chaque fois que je peux, et quand j'en prends une qu'il y en a, j'essaie de m'enseigner et de m'assurer que c'est des gens qui font ça avec grande parcimonie. On peut faire un parallèle très simple avec le vin. Il y a eu une époque où on disait aux vignerons mais dans le doute, mets du soufre. On sait jamais, c'est pour éviter qu'ils partent en rêve. Et non extrême qui est le vin complètement nature, avec zéro soufre. C'est très bien qu'il y ait une espèce de retour, de balancier, même si des fois, ça peut donner des trucs complètement déviants. C'est le jeu, évidemment.

Speaker 1:

Dans la charcuterie, c'est pareil. Je vais voir des gens comme dans le vin. Si, dans le vin, quelqu'un me dit oui, je mets une pointe de soufre au moment où j'embouteille, parce que je veux quand même protéger mon vin, mais c'est tout, j'en mets très, très peu, moi, ça me parle pareil dans les charcuteries. Tout ça pour dire que pour faire un jambon bio, florence a dû sortir de l'AOP, puisque l'AOP demande à ce qu'il y ait des célébrités dans son jambon. Alors la question, c'est pourquoi une AOP impose ça?

Speaker 1:

on a envie de taper sur l'Europe à nouveau, ce que j'essaie de faire le moins possible, parce que moi, globalement, je suis extrêmement content d'avoir cette chance de vivre dans l'Union Européenne et qui protège autant ses citoyens. En l'occurrence, d'ailleurs, c'est pour protéger les citoy à la base. Imposer des salinitrités, c'est protéger le consommateur, notamment de botulisme, sauf que le botulisme, ça fait très longtemps que c'est plus là et que les gens qui travaillent très bien dans ces pays-là au moins, comme la France, l'espagne, font tout ce qu'il faut pour que le botulisme se soit derrière nous. Bon, ça, c'est un autre débat. Mais l'AOP impose de mettre des saines nitrités. Florence n'en veut pas, elle est bio, mais elle n'est plus dans l'AOP.

Speaker 1:

Juan Pedro Domecq, par contre, est dans l'AOP. Donc, il y a quelques saines nitrités dans l'engin de bond. Il faut savoir que la particularité de Juan Pedro Domecq, c'au est 100% ibérique. Donc, c'est vraiment là, on n'est que sur du label noir. C'est assez incroyable. Voilà, dans les grandes lignes, ce que je voulais vous raconter sur la Patanega, juste quelques anecdotes. D'autres points que je voulais aborder rapidement.

Speaker 1:

La sécheresse, ça a été un autre constat que j'ai fait quand j'y suis allé. Juan Ignacio m'expliquait qu'il était alors, comme tout le monde qui travaille dans ce milieu-là, très inquiet pour l'avenir, parce que lui, il le voit, le réchauffement climatique, moi, je le vois à la télé, et puis, quand j'ai un peu trop chaud ou un peu trop froid dehors, mes hontes, c'est pas le plus représentatif, évidemment. Ces é Évidemment, ces éleveurs, ces personnes-là qui sont au contact de la nature au quotidien, me le disent avec le plus grand sérieux, il se passe quelque chose et c'est très compliqué. Et, en l'occurrence, je vais vous donner un impact du réchauffement climatique auquel je n'avais pas pensé. Ces cochons pourraient être la belle noire, vous vous rappelez?

Speaker 1:

ils doivent manger des glands pendant la montanera, qui est une période qui dure d'octobre à mars, sauf que pour manger des glands, le cochon doit également obligatoirement manger de l'herbe. C'est un peu comme si je vous disais de manger, je ne sais pas, moi, juste de la farine Comme ça à la cuillère. Ça ne dure pas longtemps, vous aurez une espèce de pâteuse de l'enfer. Ça ne marche pas. L'herbe joue un peu le même rôle pour faire passer le gland. La farine du gland D'ailleurs, on fait de la farine avec Ça permet d'absorber et de digérer tous les glands. Donc, il y a une énorme inquiétude, au-delà de est-ce qu'on va avoir des glands ou pas, parce que s'il n'y a pas d'herbe, le cochon ne peut pas manger ses glands. Et là, ça devient très compliqué. Et ça soulève une nouvelle question. C'est le sujet de la triche. Imaginez vous êtes éleveur, vous avez je ne sais pas 500 cochons.

Speaker 1:

Ça fait des années que vous faites du patin, des gras et vous en êtes hyper fier, il est trop bon, il est excellent. Et puis, une année, il n'y a pas de soleil, trop de soleil, pas d'eau, pas d'herbe à la bonne période, et donc, vos cochons ne mangent pas assez de glandes, ils ne peuvent plus être qualifiés de patins et gras. C'est la faillite, c'est l'enfer. Alors, comment on fait? pour le vérifier, au passage, on fait une prise de sang. C'est des prises de sang des cochons, où on mesure un taux de triglycérides, je crois.

Speaker 1:

Je n'ai plus le détail exact qui permet de voir si le cochon a mangé suffisamment de gland. Cet éleveur, déjà l'enfer pour lui. Et évidemment, il y en a certains qui, un jour, se sont dit comment je fais, parce que moi, je ne peux pas mettre en péril ma vie, c'est de sa vie qu'on parle, et puis celle de sa famille et potentiellement de ses descendants, et puis l'honneur de son père, de sa mère, de ses grands-parents. Donc, il y en a qui se sont demandé comment est-ce qu'ils pourraient faire pour passer une année sans que ça se voit trop? Et il s'avère qu'en effet, il y a un peu de triche. Alors, j'essaye un petit peu de le tourner pour défendre l'éleveur, parce que j'essaie de ne pas être manichéen et bien évidemment, que je peux comprendre cette démarche, même si j'aimerais qu'elle soit transparente et expliquée.

Speaker 1:

Je déteste le mensonge. Par contre, le problème, c'est qu'il y a des industriels qui ont vu le truc arriver, et il y en a un, très, très. Pensez aux plus gros industriels que vous détestez probablement parce qu'il y a peu de gens qui l'aiment qui se sont fait. Ils se sont d'ailleurs fait racheter récemment par encore plus gros. Et ben, eux, a priori, de ce que j'ai entendu je prends beaucoup de guillemets et c'est pas engageant, parce que je vous dis, je vous l'assure pas à 100% vous aurez aussi compris qu'ils ont des très grands lomistes et une armée d'avocats.

Speaker 1:

Donc, je suis prudent. Il semblerait qu'ils aient trouvé comment créer une alimentation complémentaire qui permet d'apporter les mêmes gras que ceux qu'on va trouver dans les glands, en tout cas suffisamment pour que, lorsqu'on fasse la prise de sang, hop par magie, tout se passe bien. Donc, même avec de la pâte à négras qui respecte le décret royal, qui est dans l'AOP ou qui est bio, il peut toujours y avoir un peu de triche, et c'est d'ailleurs pour ça que je fais mon taf Et c'est pour ça qu'il y a plusieurs années, j'ai décidé que j'irais à la rencontre de tous les producteurs que je mets en avant à chaque fois que c'est possible. Je vous l'ai dit en début de podcast, je ne suis pas allé rencontrer Rampy Rodomec parce que la première fois qu'on les a mis en avant, je n'avais pas encore pris cette décision et pour cause, c'était la période de Covid, donc je ne pouvais pas me déplacer.

Speaker 1:

Mais je compte bien y retourner très prochainement Et c'est pour ça que je suis allé voir Florence, parce que je veux aller à la rencontre de ces gens, voir comment pousser toutes les portes, être un petit peu, un peu intrusif dans mes questions. C'est quoi ce papier, qu'est-ce qui se passe ici? Et je pense qu'il n'y a que comme ça que je peux garantir aux gens qui m'écoutent, vous en l'occurrence en ce moment, que, je l'espère franchement, les gens bons de Rumpelhauw-Domecq, mais aussi et surtout ceux de Florence, de Maison DSA, cochent toutes les cases de ce qu'on cherche et ce ne sont pas des gens qui trichent. Et pourquoi on a remis en avant Ron Perrault de mec cette fois-ci? Déjà parce qu'on adore ce qu'ils font et que les membres adorent aussi.

Speaker 1:

Mais également, j'ai été rassuré par le fait qu'il faut savoir que Florence, dont je parle depuis tout à l'heure de Maison hyper cash, vraiment hyper cash pour ceux qui la connaissent, et elle n'hésite pas à casser du sucre dans le dos de pas mal de monde quand elle le pense sincèrement. Peut-être qu'elle en fait un peu trop, j'en sais rien, mais en tout cas, elle est comme ça, et Juan Perro de Mecque fait partie des très, très rares, si ce n'est quasiment le seul, dont elle a dit du bien. Donc, moi, moi, quand j'ai entendu ça, j'étais là. Bon, ça me fait plaisir, ça me conforte dans le choix qu'on a fait, même si j'ai quand même très envie d'aller voir comment bosse Ron Perrault de mec.

Speaker 1:

J'ai terminé sur la pâte à négrins et je vais profiter de ce que je vais me raconter pour vous partager une anecdote qui m'a franchement fait Youtube, parce que je suis un gros consommateur de Youtube, et je suis tombé sur une vidéo de Business Insider, une chaîne que je suis énormément parce qu'ils font beaucoup de sujets autour de la bouffe, et là, je vois Business Insider sur la plus grande ferme de caviar au monde, en Afrique. A priori, je la connais, cette ferme de caviar, c'est Rova, puisque j'y suis allé. Il se trouve à Madagascar. En Tout, l'épisode était sur Rova Caviar, 15 minutes, je crois, ou 15-20 minutes Hyper. C'était fantastique pour moi, parce que j'ai revécu tout mon voyage là-bas. Ils sont allés aux mêmes endroits, j'ai vu les mêmes choses Et à la fin, je me suis Déjà, j'étais hyper content parce que cette équipe de journalistes a validé tout ce que moi, j'avais validé un peu seul, enfin, seul journalistes à valider tout ce que moi, j'avais validé un peu au sol, enfin, seul, j'étais accompagné de com' mais on n'a pas une armée de journalistes derrière nous.

Speaker 1:

Ils ont validé toutes les mêmes choses et ils étaient vraiment, ils sont des tyrambiques sur ce que fait Rovacavia. Et encore mieux, beaucoup mieux que ça, c'est qu'à la fin, je me suis dit mais c'est pas possible, c'est tellement des tyr parlé avec eux et pas du tout, pas du tout, c'est eux qui sont venus. Ça a été long et compliqué, mais pas du tout. Et surtout, ce qui m'a un petit peu chagriné pendant quelques secondes, mais en fait, avec le recul, ça fait énormément plaisir c'est que les équipes d'Eurova m'ontont dit mais tu sais quoi, binnest Insider, ils posent encore plus de questions que toi, ils sont encore plus compliqués que toi. Alors, au début, j'étais un peu en mode comment ça?

Speaker 1:

en vrai, ils ont une équipe, c'est une armée, et même si ça m'a vexé de savoir qu'ils ont posé plus de questions, par exemple parce que j'ai posé la question. Par exemple, ils ont demandé des rapports d'analyse de l'eau du lac pour prouver qu'elle était aussi bonne que ce que prétend Rova. Je ne suis pas allé jusque-là. J'aurais dû, vraiment j'aurais dû, et la prochaine fois, si c'est refaire, je le ferai. Mais trop bien qu'ils aient été aussi chants Et apparemment, ils ont été extrêmement chants sur tout.

Speaker 1:

Que le résultat soit dit tirambique, ça veut dire que, malgré toutes leurs questions, ils se sont dit, comme moi, que le travail de Kavya Grova est fantastique. Et troisièmement, ça me fait plaisir que on compare une équipe aussi importante que Business Insider au travail du club Pépite. Alors, c'est avec l'enculé. Je me dis c'est plutôt stylé. Donc, ça me fait super plaisir et ça me conforte complètement, même si je n'avais pas besoin, dans ma démarche et mon envie, d'aller à chaque fois rencontrer des producteurs. Pour preuve, j'y vais demain, je vais voir, ah bah, tiens d'ailleurs des producteurs de cochons, mais qui sont dans le nord de la France. Je vous en dirai plus la prochaine fois. C'est bien évidemment prématuré pour en parler maintenant.

Speaker 1:

On passe à la suite de cette vidéo slash podcast, pour parler de la partie entrepreneuriale. Pourquoi je fais une vidéo sur YouTube, alors que, clairement, c'est une vidéo face cam de moi, sans aucun montage, et sur YouTube, c'est un peu déprimant. Quand on regarde le nombre de vues de ces vidéos, c'est très faible, ça se compte en dizaines max plus de 200 pour une d'entre elles. Je le fais parce que, franchement, c'est dur pour l'ego, je ne vous le cache pas, mais c'est aussi la chose que je partage avec vous, alors que les chiffres dans le podcast sont bien meilleurs, et c'est l'intérêt d'un podcast, c'est que personne ne voit les chiffres. Donc, vous pouvez dire ce que vous voulez. Moi, je vous dis la vérité, toujours dans ce podcast, pourquoi je le mets quand même sur Youtube, même si ça aff une vue sur une vidéo.

Speaker 1:

Déjà, parce que 41 personnes, et parfois beaucoup plus, qui sont là où vous êtes en ce moment et qui regardent cette vidéo ou qui écoutent ce podcast, parce qu'on peut écouter des vidéos sans me regarder, c'est génial pour moi. Déjà, 40 personnes, c'est fantastique. Je suis trop content d'être avec vous et de pouvoir partager tout ça et de prendre le temps de vous raconter toutes ces anecdotes. Deuxième raison, c'est que ça fait très longtemps que je veux lancer une chaîne YouTube bien plus poussée que ces vidéos là, avec beaucoup plus de montage et de b-roll, bon peu importe.

Speaker 1:

Et la règle numéro 1 pour faire une chaîne YouTube parfaite, c'est de démarrer. C'est pas d'acheter la bonne caméra, c'est pas d'acheter mon micro, c'est pas de le préparer le plus possible, c'est pas de le préparer le plus possible, c'est de démarrer en sachant que les premières seront clairement beaucoup moins bien que les suivantes. Mais c'est en faisant qu'on apprend et qu'on devient de meilleur en meilleur, et j'ai essayé de m'appliquer ce principe à travers ces vidéos que je fais. Donc, je vous remercie d'être là parce que, grâce à vous, peut-être que demain, lorsqu'on aura une plus grosse chaîne YouTube dont l'objectif est de donner le maximum de visibilité possible aux producteurs, comme en avant, ce sera en partie grâce à vous. C'était pas ça dont je voulais parler de la partie entrepreneuriale. Je voulais vous parler de Romain Nekonti. Il y a pas mal de gens qui me demandent comment vous avez fait cette soirée. C'est débile.

Speaker 1:

Pour rappel, on était 30 personnes dans la cave de la Cité du Vin à Bordeaux un peu paradoxal et on a dégusté 7 crues rouges du domaine de la Romanée-Comtie, dont la bouteille de Romanée-Comtie, mais aussi Echelzau, grand Echelzau, la Tâche de Richebourg, etc. Soirée, on avait deux bouteilles de chaque, à chaque fois, la moitié de la salle 15 personnes était sur un millésime 2009 et l'autre sur un millésime 2010. Millésime un petit peu jeune, j'en conviens, mais avec une opportunité comme ça, c'était nous ou quelqu'un d'autre? donc je préférais que ce soit nous, clairement. Et donc, beaucoup de gens se disent mais comment c'est possible d'avoir vécu ça? et je vais vous raconter les coulisses de cette soirée.

Speaker 1:

Maintenant, il y a un membre du club qui est là depuis un bout de temps maintenant. Il s'appelle Régis Et Régis est le fondateur de la cave de la Cité du Vin. A l'époque, il était caviste je ne sais plus où exactement, et il a répondu à un appel d'offres de la Cité du Vin pour gérer cette cave Et, un peu à la grande surprise de tout le monde, il a gagné l'appel d'offres face à des gens qui avaient beaucoup plus de notoriété et bon, bref, c'est lui qui gère la cave de la Cité du Vin. Il est membre du club et il y a quelques années, avec Mathilde à l'époque, nous avons fait un Tour de France en van pendant un an pour aller à la rencontre des artisans producteurs, vous le savez, des chefs, comme on a avant dans le club, mais aussi des membres. Et quand on est arrivé à Palan de Bordeaux, on a appelé Régis en lui disant Viens, on se voit, on boit un café», en espérant qu'il nous dise Ok, pour un verre de vin, évidemment, et bien mieux que ça.

Speaker 1:

Régis nous a dit Mais attendez déjà, je vous ne l'avez jamais vu. Et puis on se fait un grand repas. On a fait un grand repas, c'était fantastique. Je pense que c'était un très, très bon moment, très beau, une belle amitié qui est née vraiment à ce moment là. On a bu des très belles bouteilles, évidemment, mais surtout et surtout, pendant ce repas, au bout d'un moment, on se dit putain, quand même, c'est la cave de la. Ce serait bien de trouver un truc à faire. On cherche, on cherche, on réfléchit.

Speaker 1:

Je donne mes contraintes, que vous connaissez déjà vivre quelque chose que les gens ne pourraient pas vivre autrement, sinon, je n'ai pas d'ailleurs à ajouter. Donc, je ne le fais pas, et il s'avère que ça tourne un petit peu en rond, d'autant plus qu'on faisait peu d'événements sur le vin à l'époque. Donc, je galère un peu à trouver. Si vous avez lu la newsletter qu'on a envoyée aujourd'hui, au moment où je relâche ce podcast, donc mercredi, vous avez vu la phrase que j'ai mis entre guillemets. Régis me dit Je sais, j'ai des bouteilles de Romain Leconti, je ne sais pas quoi en faire.

Speaker 1:

Évidemment, au début, j'ai rigolé et je ne l'ai pas cru. Mais en fait, c'est vrai, il a vraiment dit ça Et je vais vous expliquer pourquoi et comment c'est possible de dire ça. En tant que responsable de la CAF de l'Estée du Vin, il avait organisé un événement, une dégustation comme celle que nous on a vécue avec de l'hylène qui est venue sur place pour faire la dégustation Et, comme dans toutes ces grandes dégustations, chaque bouteille était doublée. Ça peut arriver. Coup de bol, aucune d'entre elles tant mieux au esprit n'était bouchonnée. Donc, à la fin, régis n'a pas dit qu'il avait les deux bouteilles, non, je déconne.

Speaker 1:

Il a bien évidemment retourné les bouteilles à Neuvillain en lui disant Voici les bouteilles. Et, très gentiment, ce monsieur lui a répondu Gardez-les. Je sais que vous en ferez très bon usage, parce qu'il avait passé à priori une très bonne soirée, j'imagine. Je n'ai jamais eu la chance de rencontrer. J'espère que ça arrivera un jour.

Speaker 1:

Donc, là, ça paraît fantastique, sauf que, bien évidemment, il y avait des conditions d'utilisation derrière qui sont extrêmement, extrêmement compliquées. Pas le droit de les revendre, pas le droit de les faire boire à des professionnels, pas le droit de blablabla, obligés de casser les bouteilles, de détruire les bouchons, parce que sinon il y a de la contrebande. C'est très, très, très compliqué le cas d'utilisation. Et on les comprend, parce qu'en fait, il y a un énorme problème de falsification ou juste de spéculation sur ces bouteilles et, clairement, ils n'ont pas envie que Et là, d'un coup, régis se dit en fait, le club Pépite je dis Pépite maintenant, même si à l'époque on disait Moët-Chef, vous m'aurez compris Le club Pépite, c'est parfait, c'est exactement ça coche toutes les cases des conditions d'utilisation de cette soirée.

Speaker 1:

Et donc, on a fait cette soirée, quelques mois plus tard, improbable, avec Cyril Blicœur, je crois, qui était l'onologue, qui nous a fait accompagner la dégustation, mon ami Vivien Durand, du Prince Noir, chef étoilé, qui a fait le repas, qui a accompagné ses vins. Wow, quel challenge pour lui d'accompagner ses vins, parce que là, clairement, il était complètement dans l'ombre Et franchement, encore merci Vivien d'avoir accepté, parce que, pour lui, c'était génial de vivre ça, mais clairement, ce n'était pas l'instar de la soirée, c'était le vin Et il le savait Et ce n'était pas simple Et il fallait qu'il arrive à se mettre dans cette démarche-là. Lorsqu'il a cuuré vraiment au top du top, vivien, t'es génial, je t'adore, tu le sais. Voilà comment on a fait cette soirée Et j'espère qu'on en refera une autre bientôt. Je saute la partie geek que j'aborde d'habitude parce que je n'ai pas trouvé de quoi parler Et, surtout, je voulais faire un podcast efficace aujourd'hui pour arriver directement à la partie teasing, double teasing, double teasing. Aujourd'hui, en fait, plus je ne m'engage absolument pas sur ce que je vais vous dire.

Speaker 1:

Vraiment, j'insiste aucun engagement. Ne m'en tenez pas rigueur. Il est probable qu'il y ait une V2. Une V2 Romanekonti? Pas sûr du tout, vraiment, pas sûr du tout.

Speaker 1:

Mais l'autre jour, sur le WhatsApp, on a un membre qui est en ce moment à Tahiti, le chanceux, et qui a rencontré Alain Abel, notre fournisseur de vanille de Tahiti, qui est accessoirement aussi le fournisseur de Yannick Alenaud et de plein d'autres chefs. Il a envoyé des photos sur le WhatsApp et moi, j'ai fait une petite blague, avec autant de guillemets que vous voulez. J'ai dit ah bah, tiens, moi je n'en ai plus dans les placards. Ce serait bien qu'on refasse une vente dans le club, puisque teasing, on referait une vente de Vanille. Tout le monde a compris un gros clin d'œil Et Remus, qui est membre du club, a été très malin. Il a répondu tant qu'on est là-dessus, est-ce qu'on n'en profiterait pas pour faire une V2 de l'horizontale de la domaine de la Romanée quantique? Je me suis senti un peu con parce que, franchement, je pense que c'est le genre de chose groupe.

Speaker 1:

J'ai vu qu'il y a ce moment là et donc je lui ai dit bah écoute, le teasing, c'est que j'ai eu Régis au téléphone hier, et je vous promets rien, parce que c'est très complexe. Si ça a lieu à nouveau, il y a un risque que ce soit plus cher parce qu'on est dépendant de plein de paramètres. Et malgré tout, c'est un sujet qui est en cours et j'espère pouvoir un jour vous annoncer qu'on refera une horizontale ou pourquoi pas, une verticale pour changer le domaine de la Romanée quantique. Voilà, ça, c'est un beau teasing, mais il faut le plus. Mon côté ingénieur parle. Là, je suis à 20% de certitude que ça arrivera. Donc, c'est pas beaucoup de certitude que ça arrivera. Donc, ce n'est pas beaucoup. Deuxième teasing, pour compenser celui-là qui est aussi à 20%, mais bon, comme ça c'est moins frustrant. Toujours autour du 20, hier j'étais, j'ai fait pas mal de photos sur mon compte Insta perso pour faire deviner aux gens où j'étais.

Speaker 1:

J'étais avec le directeur technique du domaine du compte, ligier-belair, qui est un ami, pim, qui est arrivé là-bas il y a un peu plus d'un an maintenant. Avant, il était au domaine des Gaudes avec Mathieu Népibomal, à Aix-en-Provence. Donc il est parti pour devenir directeur technique de ce domaine complètement dingue. Pour rappel, la parcelle de Romané-Conti.

Speaker 1:

Si vous faites cinq pas vers le haut, en altitude, vous êtes sur la parcelle de Romanée du domaine du Conte-Légé-Bélair. Alors ça peut potentiellement être complètement différent, parce que c'est le principe de la Bourgogne, ce fameux climat qui fait qu'en fonction de l'orientation de la pente de plein de paramètres, les vins sortent complètement différemment avec aussi, bien sûr, complètement différemment, avec aussi, bien sûr, la pâte du vignoble et du vigneron, mais on est quand même juste à côté et en l'occurrence, les bouteilles du domaine du Conflagé, de Bélair, de Romelais, je crois qu'elles sortent à au moins 2500 euros la bouteille. C'est pas une blague. Si on s'est vu, c'est déjà parce qu'on s'apprécie beaucoup. On a mangé au resto et c'est, vous vous en doutez, pour réfléchir à la possibilité de faire un événement qui, comme d'habitude, serait complètement unique, puisque je ne propose quasiment jamais aux membres du club de vivre un événement qu'ils pourraient vivre autrement qu'en faisant partie de ce club. Je dis quasiment, parce qu'il y a toujours l'exception qui confirme la règle, mais dans 95% des cas, ça se passe comme ça. J'aimerais beaucoup. J'ai réfléchi à pas mal de choses avec Pim. On verra. Pim, c'est Pierre Emmanuel, mais il s'appelle Pim. Je vous tiendrai au courant, évidemment, dès que j'en saurai plus.

Speaker 1:

En attendant, je vous ai parlé de mon idée dans le podcast précédent, autour des événements autour du vin qui seraient organisés par des membres. Ça y est, j'ai le premier, j'ai la première date. Bah, tiens, je continue sur la partie de l'eating. Je vous la donne cette date. Comme ça, vous êtes des privilégiés. Je suis obligé de regarder sur mon calendrier.

Speaker 1:

C'est en juin, pour l'instant. C'est le jeudi 13 juin soir. C'est un membre du club qui va ouvrir des bouteilles hallucinantes. Allez, je vous le dis à ce stade, il parle d'ouvrir un Château Pavie 1945. Ça sert à rien de le dire, et pas que Peut-être une autre.

Speaker 1:

Bon, je m'arrête sur le teasing, parce qu'à la base, l'idée c'était de faire une vidéo plus courte, répétude. De faire une vidéo plus courte, répétude. Et au final, je suis quasiment aussi long, pas loin de 40 minutes. Je suis trop content de partager tout ça avec vous. Je me sens hyper proche de vous quand je vous dis ça, parce que vous êtes vraiment dans les, je vous ouvre mon cerveau et vous rentrez dedans. C'est assez marrant comme expérience. En tout cas, j'apprécie beaucoup. Merci d'être là. Je vous souhaite message, un texto, un mail, un WhatsApp, tout ce que vous voulez. Vous pouvez aussi noter ce podcast, quelle que soit la plateforme sur laquelle vous l'écoutez, même si vous l'avez déjà noté 5 sur 5 sur Spotify, c'est sympa, mais plus de notes, c'est toujours mieux. Et puis, je vous dis à tous à très bientôt, dimanche prochain 10h, épisode 9. Ciao.